Le
matériel bien que très utile pour l’apnéiste
ne représente pas l’apnée. Il est facile de tomber
dans le piège d’être dépendant du matériel,
mais plus que dans toute autre discipline, c’est le mental qui
fait l’apnéiste et non son équipement. C’est
la dérive que l’on a pu voir pour la plongée bouteille
(entre autres) : embarquez sur un bateau de plongeurs et vous passerez
plus de temps à parler de la qualité de votre phare,
de votre nouvel ordinateur, de la couleur de votre masque,.. que de
ce que vous avez vu ou ressenti. Certains passent même leur
plongée les yeux rivés à leur ordinateur.
Sans dénigrer les avancés technologiques, il faut les
laisser à leur place si l’on veut rester ouvert aux sensations
et à un partage avec la nature.
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Les
palmes
C’est l’élément de propulsion incontournable.
Il en existe toute une variété, petites, longues, chaussantes
ou à sangles, en plastique ou en fibres.
Pour
débuter, ne soyez pas trop ambitieux, sauf si vous êtes
un nageur expérimenté. Des petites palmes en plastique
souples et chaussantes seront largement suffisantes. Elles offrent également
un avantage non négligeable : c’est les moins chères.
Ce sont les palmes idéales pour s’entraîner en piscine
: elles ne craignent ni le chlore, ni les coups. Elles vous permettrons
de commencer un bon travail d’aquacité et de palmage.
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Les
palmes de base, très bien pour débuter en piscine. |
Nous
vous conseillons de prendre des palmes chaussantes. Elles permettent
une meilleure retransmission du mouvement du pied. Par rapport aux modèles
à sangles (adaptés uniquement à la plongée
bouteille) les chaussantes doivent épouser parfaitement les pieds
et ne pas causer de gêne aux chevilles. Si vous compter utiliser
des chaussons en néoprène, mieux vaut les essayer avec
les palmes lors de l’achat.
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Palmes
réglabeles, courtes.
Type
de palme déconseillé pour l'apnée, mais très
bien pour la plongée bouteille. |
Au
bout de quelques mois, vous aurez effectué des progrès
en aquacité et en renforcement musculaire, à ce moment
là, des palmes avec une voilure longue et un peu plus rigides
vont devenir un plus. Mais ne jetez pas vos petites palmes, elles vous
seront toujours utiles en piscine et pour s’échauffer !
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Palmes
longues en plastique.
Très
bien pour la pratique de l'apnée jusqu'à 30 m. |
Les palmes longues vont même devenir indispensables pour vos sorties
en milieu naturel. En effet vous allez certainement mettre une combinaison
et augmenter votre flottabilité, il vous faudra donc un moteur
plus puissant pour pouvoir descendre. Surtout si vous suivez nos conseils
et que vous n’utilisez pas de plombs. Mais attention quand même
à bien choisir la dureté des palmes en fonction de vos
capacités. Des palmes très raides ne sont pas forcement
un atout.
Voilure
en fibres de verre, fibres de carbone, montées sur des
chaussons de palmes normales ou type monopalmes. |
Il
existe des palmes en fibre de verre/carbone, qui apportent puissance,
légèreté et nervosité. Ce sont des palmes
pour apnéistes confirmés, elles sont utiles à partir
de 30 mètres de profondeur ou pour des records en apnée
dynamique. C’est la Formule 1 des bi palmes. Le prix est en conséquence.
Et nul besoin de ce matériel pour ce faire plaisir en apnée.
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La
monopalme
Ressentir
de supers sensations de glisses, de puissance, et se prendre pour un
dauphin après quelques essais seulement.
Il existe des monopalmes en plusieurs matériaux, mais celles
en fibres et en carbone sont les plus performantes.
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Monopalme
en polycarbonate transparent.
Très
légère, idéale pour l'apprentissage et la
piscine. |
Rien ne sert de faire des économies de bout de chandelles pour
l'achat d'une mono, optez tout de suite pour la qualité mais
il faut quand même prendre quelques précautions. Ce sont
des matériaux fragiles si on les maltraite.
Une monopalme se constitue d'une voilure et de chaussons. Ces derniers
doivent êtres confortable et ne doivent occasionner aucune gène.
Ils obligent les membres inférieurs à restés joints,
ce qui n'est pas très facile à la mise à l'eau.
L'ensemble: voilure, chaussons, pieds doivent êtres parfaitement
ajustés et doivent se faire oublier dès les premiers coups
de palme.
Si les bi palmes en fibre/carbone sont la Ferrari, la monopalme en fibres
de verre/carbone c’est le dauphin. Les sensations sont magiques,…
Mais un inconvénient majeur : nous ne sommes pas des dauphins
et il faut un temps d’adaptation plus ou moins long pour s’y
adapter.
La monopalme est un matériel fragile, sensible aux coups, mais
également à une mauvaise technique de palmage : parfois
il y a cisaillement et on se retrouve avec deux moitiés. Sans
conséquences si cela arrive en piscine, mais imaginé à
50 mètres de fond. Pour notre part nous ne faisons confiance
qu’à un seul fabricant : les monopalmes Guidone.
Différentes monopalmes
en fibres de verre/ carbonne, pour différent types d'apnée. |
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Le
masque
Pour
la pratique de l’apnée il est préférable
de prendre un masque binoculaire et de faible volume
La jupe en silicone (anallergique) est plus souple et plus confortable
que celle en caoutchouc. Il doit s’adapter parfaitement à
votre morphologie, doit être confortable et n’occasionner
aucune gêne.
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Masque
bi hublot, lumineux, à grand volume.
A
réserver à la plongée bouteille. |
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Masque
mono hublot, lumineux, à grand volume.
A
réserver à la plongée bouteille. |
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Masque
petit volume, idéal pour l'apnée sous-marine. |
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Le
masque parfait pour travailler la compensation en BTV. |
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La
combinaison
C’est
votre deuxième peau, elle doit être adaptée à
la température du milieu et doit être la plus ajustée
possible (près du corps) pour limiter les entrées d’eau.
Les
combinaisons sont en néoprène : c’est une sorte
de mousse synthétique souple qui renferme des milliers de petites
bulles. Plus il est épais et plus il isole du froid. On trouve
du néoprène doublé de jersey, ou en licra, beaucoup
plus souple (mais plus cher). Il y a également du néoprène
lisse et du néoprène refendu, beaucoup plus chaud et souple
que le tissu mais aussi plus fragile. C’est généralement
ce dernier qui est utilisé pour la chasse et l’apnée.
Le néoprène refendu limite au maximum la circulation de
l’eau dans la combinaison. Ce dernier est néanmoins le
plus fragile et nécessite quelques précautions : enfilage
et enlèvement à l’aide de shampoing.
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Le
lestage
La
ceinture de plomb qui nous paraît la plus adaptée est la
ceinture dite « Marseillaise ». Elle doit être suffisamment
élastique pour ne pas torturer les hanches et doit pouvoir se
larguer très rapidement. Elle doit être placé sous
le nombril. N'hésitez pas à en couper quelque centimètres
si celle-ci est trop longue. Il ne faut surtout pas faire de nœuds
avec la partie qui sort de la boucle affin de faciliter un largage éventuel.
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Ceinture
marseillaise |
Votre
lestage doit vous permettre d’avoir un équilibre neutre
à la demi profondeur maximale que vous pouvez atteindre. Et ceci
est un minimum.
Par exemple, si vous allez à 10 m, vous devez remonter sans palmer
à partir de 5 m. Si vous descendez à 30 m, ce point sera
situé à 15 m.
Vous
pouvez également vous passer complètement de lestage,
même si vous êtes débutant. Cela vous permettra :
- D’améliorer votre technique du canard et celle de votre
palmage,
- D’effectuer un renforcement musculaire,
- De faire « l’effort » au début et non à
la fin de l'apnée,
- D’augmenter la glisse et surtout la sensation de liberté
et de glisse à la remontée. C’est un vrai délice.
- De diminuer le poids du sac de plongée.
La
meilleure école du lestage en apnée est celle qui vous
permet d'avoir le minimum de kilos à votre ceinture, et si vous
êtes bons, laissez votre ceinture chez vous.
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Le
tuba
En
apnée, il sert essentiellement à la préparation
en poids constant ou à la surveillance en surface. Choisissez
un tuba adapté à votre morphologie, à gros diamètre
afin d’avoir une ventilation efficace, spécifiquement en
apnée et avec un embout en silicone, plus confortable, sans goût
et plus résistant qu’en PVC.
Force
est de reconnaître que tous les apnéistes ne portent pas
de tuba. A l'origine, prévu pour respirer tout en regardant sous
l'eau, il est bien adapté à la promenade palmée
et parfois utilisé dans les phases finales de préparation
ventilatoire pour le poids constant. C’est une aide précieuse
à la surveillance en surface. Dans tous les autres cas, il est
inutile voire dangereux. Comme pour le lestage, le fait de ne pas avoir
de tuba est très déroutant au départ, mais si on
persiste, on si habitue très vite.
Pratiquer
sans tuba est un élément de sécurité, en
effet, un apnéiste en difficulté en fin d'apnée
doit, s'il veut vider son tuba, fournir un effort supplémentaire.
C'est parfois un facteur déclenchant des syncopes. De plus, si
votre coéquipier a un doute sur votre lucidité et vous
pose une question, vous pouvez lui répondre immédiatement.
Les apnéistes préfèrent cela au traditionnel signe
OK, car on a pu constater à de nombreuses reprises que des apnéistes
en phase pré-syncopale effectuaient ce signe par automatisme.
Alors méfiance si quelqu'un vous fait ce signe avec des lèvres
de schtroumfs (lèvres bleues).
Nous
rajouterons qu'en fin d'apnée, nous avons en général
suffisamment de CO2 à évacuer, sans avoir à respirer
celui du tuba. Et puis cela glisse plus (hydrodynamisme) sans tuba.
Maintenant vous entendrez souvent des chasseurs vous dire que le tuba
est indispensable. Bien sûr, mais ce sont des chasseurs et non
des apnéistes.
Si
vous n’avez pas la volonté de vous passer de tuba, si cela
est une aide pour vous lors de la phase finale de la préparation
au poids constant, ou pour la surveillance en surface, nous vous recommandons
de prendre un tuba adapté à votre morphologie, à
gros diamètre afin d’avoir une ventilation efficace, spécifiquement
en apnée et avec un embout en silicone, plus confortable, sans
goût et plus résistant qu’en PVC.
Différents
types de tuba : pour la monopalme, l'apnée, la balade... |
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Le
pince-nez
Petit,
à ressort, en plastique, bricolage maison (attention à
vos oreilles), réglable, en couleur, imposant et efficace en
no limits mais beaucoup moins en dynamique, ou l'inverse.
N'écoutez pas les mauvaises langues qui trouveront toujours quelque
chose à dirent, du style, trop gros, moche. Tu as mis une pince
à linge sur ton nez ?
L'important c'est qu'il s'adapte parfaitement à vôtre nez
et qu'il soit efficace pour vos activités.
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Les
gueuses
C’est
le domaine des « bricoleurs ».
Il existe différents types de gueuses : largables, freinées
légères, freinées tête en bas (type Mayol),
freinées debout tête en haut (avec ou sans palmes), freinées
genoux en bas.
Un
système largable : généralement constitué
d'un poids léger d'environ 5 kg et d'un cordage résistant
d'un diamètre minimum de 8mm, suffit pour débuter à
faible profondeur. Ce qui ne vous autorise pas à y aller seul.
Ce système peut être associer à un enrouleur de
type rallonge électrique, fixer lui-même sur un support
capable de retenir le poids qui vous entraînera à la profondeur
souhaitée et aussi capable de supporter en plus vos tractions,
si vous vous aider du câble à la remontée. L'avantage
de ce type de système, est qu'il ne nécessite pas forcément
d'embarcation motorisée.
La
gueuse freinée : ce système dit léger,
l'est un peut moins. Il se constitue d'un câble guide de diamètre
12mm en moyenne pour permettre un bon freinage, d'un lest pour tendre
le câble type disque de musculation en fonte recouvert de caoutchouc
(plus il y a de courant, plus il faut charger en poids ), trop de courant
= pas de descente, d'un frein de type voilier (spinlock xt), d'un lest
(la gueuse) pour descendre, d'un amortisseur (ressort, coussin en néoprène
ou diabolo de remorque), d'un système de remontée pour
ne pas faire trop se fatiguer après l'apnée, surtout en
effectif restreint, d'où l'avantage d'intégrer un groupe.
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